Sidikou Karimou (Pdt FBHB) : « Nous avons réussi à garder l’héritage que les anciens nous ont laissé »
Le vendredi 7 novembre 2025, Sidikou Karimou était face aux médias pour le numéro spécial du Café Médias Plus du mois de Novembre. Le président de la Fédération béninoise de handball (FBHB) a partagé une analyse approfondie de la dynamique actuelle de la discipline au Bénin. Il a notamment mis en lumière le rôle stratégique joué par les anciens acteurs du handball dans la stabilité et la continuité de la gouvernance fédérale. Entre organisation interne apaisée, soutien matériel renforcé aux clubs et défis liés au partenariat avec les équipementiers, le président a exposé les ressorts et perspectives du développement du handball national.
Dès l’entame, Sidikou Karimou a confirmé l’existence d’un creuset regroupant les anciennes figures du handball national. « C’est presque comme un comité de sages. Et je pense que c’est une des chances qu’on a au niveau du handball. On a réussi à garder l’héritage que les anciens nous ont laissé », a-t-il déclaré. Selon lui, ce groupe joue un rôle déterminant dans la continuité institutionnelle et la cohésion à la tête de la fédération.
Une stabilité fondée sur le consensus
Contrairement à d’autres disciplines sportives où les élections donnent lieu à des clivages, le handball béninois s’illustre par une gestion concertée des transitions. « Au niveau de la fédération béninoise de handball, on finit toujours par aller aux élections avec une liste de consensus. On ne veut pas se tirer dans les pattes. On ne veut pas avoir un camp A contre un camp B. À la fin, on veut avoir un seul camp pour le développement du handball », a affirmé Sidikou Karimou. Il reconnaît à cet égard le rôle clé des anciens : « Ce sont eux qui y veillent. Ce sont eux qui apportent le soutien. J’en profite pour leur dire merci. » Le président a également rendu hommage à certaines figures majeures du handball béninois, comme le président de la Confédération Africaine de Handball, Dr Aremou Mansourou, ainsi que le Président du Comité National Olympique et Sportif Béninois (CNOS-BEN), Julien Minavoa.
Un modèle de financement orienté projets
Abordant la question des ressources, Sidikou Karimou a clarifié le mode d’obtention des financements : « Nous faisons des appels pour financer des projets. Et la Confédération ou les institutions internationales financent », a-t-il expliqué. C’est ainsi que la FBHB a obtenu plus de 1 500 ballons, dont plus de 1 000 distribués aux classes sportives, et 500 autres encore attendus. « Nous avons eu tellement de ballons qu’on en a offert aux classes sportives car il était utile qu’on aide à mettre du matériel de travail à disposition. » Aujourd’hui, assure-t-il, l’enjeu du matériel est maîtrisé. « Tous les clubs ont été suffisamment pourvus en matériel, de ballons et de filets, pour ne plus avoir à parler de ce problème. »
Le dossier de l’équipementier, une question institutionnelle
Évoquant la question de l’équipement officiel, Sidikou Karimou a rappelé le contexte du partenariat annoncé avec PUMA : « À un moment, on nous a dit qu’il y a eu un partenariat exclusif avec PUMA. Et quand il sera signé au niveau du ministère, chaque fédération ira négocier son deal. Depuis ce temps-là, il ne s’est pas passé grand-chose. » Dans cette situation, la fédération joue la prudence : « Nous avons une parcelle de pouvoir que le ministère nous concède. Si le ministère nous lâche la main, on ira chercher (d’autres partenariats ndlr). Mais en attendant, nous ne pouvons pas faire des actions isolées. Donc nous restons disciplinés. »























